Mohamed El Khatib
Cette année, nous mettons à l’honneur le cinéma de Mohamed El Khatib, auteur-metteur en scène, performeur et réalisateur. Après une carrière éclair de footballeur, diplômé de Sciences Po, il se consacre à une thèse en sociologie, puis cofonde, en 2008, le Collectif Zirlib autour du postulat : “l’esthétique n’est pas dépourvue de sens politique”. Mohamed El Khatib est un artiste qui aime confronter les récits, les médiums et créer des aventures artistiques multiformes.
Au programme, Renault 12, l’épopée intime d’un fils endeuillé vers un trésor hérité. 504, la chronique du “retour au bled” des années 1970 aux années 1990, au volant de mythiques voitures familiales. La Dispute, le témoignage d’enfants de huit ans qui racontent l’expérience de la séparation de leurs parents.
« C’est important que des spectacles et des films rappellent que l’imaginaire n’est pas un privilège et que tout le monde a un droit de ‘fictionner’ […]. On a le droit d’inventer, on a le droit de s’inventer des vies, de ‘fictionner’ dès lors qu’on est sur une scène. Quand je vois une pièce, ma question n’est jamais de savoir si c’est vrai ou pas, mais plutôt si ce geste a une force et une utilité esthétique et politique qui opèrent un déplacement, ou si c’est simplement un acte théâtral finalement conservateur. »
Photo : Yohanne Lamoulère – Tendance Floue